À l’initiative de l’Unesco, chaque 21 mars est célébrée la journée mondiale de la poésie. Un des objectifs premiers est de soutenir la diversité linguistique à travers l'expression poétique. Cette journée est aussi l’occasion d'honorer les auteur(e)s de poésie et de promouvoir la pratique de la lecture, de l'écriture et l'enseignement de la poésie.
Dans ce contexte, et en cohérence avec le propos de mon blog, j’ai plaisir à diffuser cette semaine quelques poèmes sur le thème du village.
Ma sélection est celle du moment, et ne revêt aucun ordre de préférence. Les textes, qu’ils me soient déjà largement connus, ou fruits d’une découverte récente, éveillent en moi certaines émotions que je souhaite partager ici. C’est pourquoi je vous convie à les lire ou à les écouter à votre tour. Tout comme je vous invite aussi à célébrer cette journée de la poésie en feuilletant quelques ouvrages de poèmes… et pourquoi pas en couchant sur papier (ou fichier pour les plus modernes) quelque inspiration passagère.
E tu, mon vilatge / Eh toi, mon village du très populaire Martí
Le village avec ses racines profondes, fruit du dur labeur de la collectivité humaine au cours des siècles, auquel on reste attaché. Un village occitan, versant Languedoc, raconté en occitan. Ne manquez pas d’écouter la version chantée [E tu, mon vilatge (chanson)].
Mon village, ton village ...! de Ezman Enzikh
Une délicate évocation d’un village kabyle, sa structure, sa nature environnante, ses gens, l’enjouement ambiant, les valeurs transmises de générations en générations.
Mon village natal de Flipperine
Une vision nostalgique du village de son enfance, dans le Nord de la France, et sa transformation aujourd’hui en une sorte de “cité-dortoir”. Une dure réalité, qui n'enlève cependant rien au plaisir de l’auteure à y revenir, quand elle compare le mode vie actuel de son village à celui de “la grande ville”.
Mon village de Renaud Maugey
Un village de Corrèze qui, pour l’auteur, n’a rien perdu de son charme et de son attrait au cours du temps.
Pueblo - Poema de la Soleá de l’immense poète espagnol Federico García Lorca
Tout le talent du poète qui, par quelques vers aussi brefs que puissants, parvient à transmettre la sensation de désolation de ce village éternel balayé par les vents, juché sur une colline aride d'Andalousie.
“J’aime la terre. Je me sens lié à elle dans toutes mes émotions. Mes plus lointains souvenirs d’enfant ont la saveur de la terre. Les bestioles de la terre, les animaux, les gens de la campagne, inspirent, suggèrent de secrets messages qui parviennent à très peu d’entre nous” disait le poète.
La mauvaise réputation de Georges Brassens
On ne présente plus le poète-interprète, ni sa chanson “Au village sans prétentions…“. Au village où la population apprécie peu le mode de vie d'un anticonformiste tranquille.
On sait peut-être moins que cette chanson, sortie en 1952, a d'abord été censurée, interdite d’antenne, pendant plusieurs années à cause des positions qu'elle exprimait : critique des bourgeois et de l'autorité, et éloge de la marginalité.
Jean-Michel Cabanes